mardi 1 mars 2011

Bazooka dans Libération


Le résumé de l'affaire "Bazooka / Libé", de mémoire...

En 76/77, le groupe Bazooka a sévi dans Libération: ce journal s'affichant contre toute forme de censure, les membres de Bazooka ont joué avec ces belles convictions et ont poussé les membres de Libé dans leurs derniers retranchements. Ils passent modifier les maquettes en cachette, remplacent les photos des photographes du journal par des décalquages des mêmes photos, ajoutent leurs commentaires griffonnés un peu partout, multiplient les provocations (par exemple en insérant une image pédophile sous-titrée "Apprenons l'amour à nos enfants"). entre les jeunes punks et les vieux babas, la guerre est déclarée... Et pour un vieux baba, la guerre est un cas de conscience là où pour un jeune punk c'est un terrain de jeu. Pris à la gorge par leurs propres convictions, les membres de Libération botteront en touche en accordant à Bazooka une publication séparée, "Un Regard Moderne", laquelle sera un chef doeuvre éphémère, le groupe n'ayant évidemment pas les reins suffisamment solides pour gérer une telle production (ni un nombre suffisant de membres pour produire assez de pages !)



Le petit dessin qui met le feu aux poudres: en bas à gauche, photo décalquée d'un militant écologiste qui a été assassiné, et que Libé présente comme une sorte de martyr de la cause écolo... Un membre de Bazooka y adjoint le commentaire suivant: "Con mort. On va pas pleurer pour lui."


Suite aux réactions provoquées dans la rédaction de Libé, les provocations de Bazooka sont passées au peigne fin... Bazooka crie évidemment à la censure (avec raison) et dénonce cette censure en plaçant des encarts noirs dénonciateurs en lieu et place des endroits qu'ils auraient pu investir... L'effet est si laid et le conflit s'embourbe à un tel point que la rédaction de Libé propose la création à part d'une publication auto-gérée par Bazooka. Ce sera "Un Regard Moderne".




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