Aux alentours de 95-96 (la date exacte m'est sortie de la tête) eut lieu au Lieu Unique (Nantes) une exposition intitulée "Construire / Faire Face" donnant à voir la transformation par l'architecte Patrick Bouchain de l'ancienne usine LU en un lieu de culture, l'actuel Lieu Unique. Embauché en tant que gardien d'exposition, je mis alors à profit tout ce temps d'ennui payé en travaillant sur cette exposition, aboutissant à une série de photos de la salle d'exposition remises en scènes au sein de la salle elle-même: Jeux d'espaces, jeux d'expositions... Comme dans la série "Initialisation des préalables" et beaucoup d'autres travaux de cette époque, on retrouve toujours le grand écart entre la trivialité des images et des lieux et leur mise en scène, mais transposé cette fois dans un bâtiment, une pièce, qui eux-mêmes jouent cet acte de dévoilement/transparence/mise en scène (béton, matières brutes, installations électriques apparentes...)
"Construire / Faire Place" est donc une exposition en "off" de l'exposition officielle "Construire / Faire Face", éphémère, virtuelle, à la sauvage, un décrochage.
20 "Ce n'était pas lui qui songeait à l'insurrection, c'était l'insurrection vivante dans tant de cerveaux comme le sommeil dans tant d'autres, qui pesait sur lui au point qu'il n'était plus qu'inquiétude et attente."
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"How could this so great turn so shitty ? He ended up in Army crate."
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"There's a gap in the twentieth century and it fills the world with dreams."
Ce film, composé de deux images, l'une blanche et l'autre noire, est projeté sur un ballon-sonde placé devant les rideaux qui n'ont pas dévoilé la toile traditionnelle.
Constitué de courtes réflexions sur la vie, l'amour et l'art, on y entend des poésies sonores devenues célèbres et des textes syncopés faussement chantés. Le texte du film fut, à l'origine, publié dans l'unique numéro de la revue lettriste Ion en avril 1952.